Le lin est unique parmi les oléagineux en raison de sa teneur
élevée en acides gras oméga-3 ALA. Les graines de lin contiennent entre 35 % et
45 % d’huile, l’ALA représentant environ 50 % à 60 % des acides gras. Le lin
renferme également de l’acide linoléique (LA), un acide gras oméga-6 essentiel.
L’huile de lin contient trois fois plus d’acides gras oméga-3 que d’acides gras
oméga-65.
Le lin contient environ 28 % de fibres alimentaires, lesquelles se
composent de 60 % à 80 % de fibres insolubles et de 20 % à 40 % de fibres
solubles (mucilage).
De toutes les graines et céréales, le lin est celle ayant la
teneur la plus élevée en lignanes. Le lin est riche en sécoisolaricirésinol
diglycoside (SDG), un précurseur des lignanes mammaliens que sont l’entérodiol
et l’entérolactone.
Les chercheurs continuent de mettre l’accent sur les
composants distincts du lin afin de découvrir et de confirmer leurs bienfaits
pour la santé et leur mécanisme d’action.
Des graines de lin
contre la constipation, le syndrome de l’intestin irritable, la gastrite …
Les fibres contenues dans les graines
de lin ont un effet laxatif, utile contre la constipation
chronique. À consommer en quantité progressivement croissante (graines
de lin entières réduites en poudre).
Utilisées sous forme de poudre fine, les graines
de lin non entières soulagent les symptômes du syndrome de
l’intestin irritable.
Toujours moulues, elles sont utilisées en cas
d’inflammation intestinale (gastrite, entérite), notamment provoquée par l’abus
de laxatifs.
Des graines de lin contre les
bouffées de chaleur
Les lignanes appartiennent à la
famille des phytoestrogènes. À cet égard,
les graines
de lin pourraient contribuer à diminuer les bouffés de la
chaleur de la ménopause. C’est la raison pour laquelle les graines
de lin entrent parfois dans la composition de compléments
alimentaires destinés à soulager les troubles de la ménopause, également riches
en lignanes.
Mais les études restent contradictoires quant à
l’efficacité des graines de lin contre les
symptômes de la ménopause.
De même, les phytoestrogènes des graines
de lin pourraient agir sur le métabolisme des estrogènes et
jouer un rôle dans la prévention des cancers de sain. Mais là encore, rien
n’est encore prouvé.
Des graines de lin
contre l’excès de cholestérol
Les fibres (notamment le mucilage) contenues
dans les graines de lin peuvent
contribuer à réduire l’excès de cholestérol. Cet effet pourrait également être médiaté
par les lignanes et les oméga-3
présents dans les graines de lin. L’effet reste
modeste, mais intéressant chez les personnes qui présentent de l’hypercholestérolémie.
Protection cardiovasculaire globale
Dans la famille des oméga-3, on distingue
l’acide alpha-linolénique (ALA) et l’acide eicosapentaénoïque (EPA). L’ALA a
plus particulièrement été impliqué dans
la prévention cardiovasculaire. Or les graines de lin constituent une
source très importante d’ALA.
C’est d’ailleurs pourquoi les graines
de lin ont été introduites dans l’alimentation des poules pondeuses,
pour enrichir leurs œufs en oméga-3.
Les hommes aussi devraient tirer un
bénéfice cardiovasculaire de la consommation de graines de lin.